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La préparation logistique de part et d’autre de la Manche a été cruciale dans le déroulement de l’opération Overlord, aussi bien côté allié qu’allemand. En Angleterre, les officiers du SHAEF mettent au point avec une remarquable minutie le plus grand débarquement de l’histoire. Pour son bon déroulement, les Alliés rassemblent une armada navale inégalée, s’emploient à résoudre d’imposants problèmes logistiques grâce à des moyens gigantesques et inédits et cachent aux Allemands l’immensité de la machine de guerre. Pendant ce temps, les Allemands tentent de prévoir le lieu, le moment et la stratégie d’un prochain débarquement sur les côtes françaises, tout en les fortifiant, souvent aussi de manière ingénieuse.

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News postée par Louis le 18/12/2009.
Overlord44, version 5.3.7
La mise à jour générale est reportée au mois de janvier tant elle est importante. Nous y travaillons activement.

Rénovation du site à venir

News postée par Louis le 01/10/2009.
Overlord44, version 5.3.6
Une rénovation complète du site aura lieu au mois de décembre prochain : articles, images, structure, design seront remaniés à cette occasion.

Bibliographie mise à jour

News postée par Louis le 30/09/2009.
Overlord44, version 5.3.5
La bibliographie et les sources des cartes ont été mises à jour, dans la page "Sources", menu "Documents".

Elles seront à nouveau mises à jour après la rénovation du site.

100 000 visiteurs

News postée par Louis le 25/09/2009.
Overlord44, version 5.3.4
Overlord44 a reçu plus de 100 000 visiteurs depuis sa création !
Merci à tous de vos visites !
N'hésitez pas à nous écrire et nous faire part de vos remarques dans le livre d'or ou en nous écrivant directement.

Réécriture des Témoignages

News postée par Louis le 24/09/2009.
Overlord44, version 5.3.3
Les témoignages ont tous fait l'objet d'une mise à jour : ils ont été entièrement réécrits pour corriger les nombreuses coquilles qui s'y étaient glissés.
La traduction d'un article du New York Times sur un témoignage a pris sa place parmi les "Petits Témoignages".
Bonne lecture.

Traduction d'un article

News postée par Louis le 23/09/2009.
Overlord44, version 5.2.1
La traduction d'un article paru dans le New-York Times est disponible dans "Les Témoignages", partie "Petits témoignages" ; il porte sur la première cérémonie juive en Allemagne depuis l'avènement d'Hitler, à Aachen. Le chanteur religieux de la cérémonie a été récemment identifié et retrouvé : il a débarqué avec la 1ère division d'infanterie américaine le 6 juin en Normandie et témoigne aujourd'hui

-- L'attente allemande --


Organisation et constructions du Mur

Le projet de Hitler est de fortifier la façade ouest du Reich, afin d’empêcher une prochaine offensive des Alliés par la mer. Il lance la construction d’une ligne des fortifications côtières à partir du printemps 1942 : « Le mur de l’Atlantique ». L’Organisation Todt, chargée des travaux, fait appel à 200 entreprises de construction allemandes et emploie 300 000 ouvriers professionnels pour construction des ouvrages bétonnés.
Pour construire ce « mur » - image qui rend bien la fonction du réseau de points d’appui- les Allemands ont commencé par dégarnir la ligne Maginot de ses canons et les ont installés dans les abris bétonnés côtiers. Un cordon de batteries de 4000km s’étend de la Bretagne à la Hollande ; Il est parsemé de plus grosses batteries, construites soit en vue de la défense des ports d’une invasion par la mer comme le Havre (35 pièces au-dessus de 150mm dont 4 canons de 400 mm et 3 de 275 mm), Cherbourg ou Dieppe ; soit pour répondre à la menace d’un débarquement sur les côtes les plus proches de l’Angleterre, tel que le Pas-de-Calais (le cap Gris-Nez, par exemple). De là, les Allemands ont même bombardé Douvres, de l’autre côté de la Manche ! Des bombardements massifs sont d’ailleurs prévus pour juin 1944 mais annulé à cause du débarquement. 15 000 ouvrages sont ainsi construits et 3 000 bouches à feu installées dans 800 positions de tir. Mais les canons allemands sont de valeur très inégale : le mur de l’Atlantique compte une douzaine de calibres de nationalités diverses, ce qui pose des problèmes d’entretien et d’approvisionnement en munitions. En revanche, les plan des ouvrages sont standardisés : la palette est même étendue d’après les fonctions et la position des ouvrages : batteries à longues portée contre les navires de guerre, défense directe de la plage, stations radio, stockage des munitions, direction de tir’ L’organisation Todt forme de cette façon de vastes complexes de défense, mêlant les ouvrages destinés aux tirs à longue portée et ceux assurant la défense de la plage, le tout entouré de barbelés, de fossés antichars et de champs de mines. Les batteries normandes de Longues sur mer ou la pointe du Hoc témoignent encore de l’importance du dispositif allemand de l’époque.

Pourtant, le mur de l’Atlantique n’est pas aussi efficace qu’il paraît l’être, en dépit du rôle symbole de résistance à l’invasion que lui confère la propagande allemande : il a en fait deux défauts importants :
- les fortifications ne sont pas continues, de nombreuses zones sont dépourvues de défenses solides, comme la Normandie avant l’arrivée de Rommel.
- Le système défensif est peu échelonnée en profondeur : il faut arrêter les Alliés sur la mer, comme le professe Rommel, ou bien sur la plage en dernier lieu. Au-delà, les garnisons sont absentes, les batteries anti-chars peu nombreuses et proches de la côte.
Le « Generalfeldmarshall » Erwin Rommel, surnommé ’le Renard du désert’ (en raison des combats qu’il a menés en Afrique du Nord) est nommé chef du groupe d’armées B et installe son quartier général à la Roche-Guyon, en Vendée. Il prend très vite conscience des faiblesses du mur de l’Atlantique et fait parsemer les plages d’obstacles antichars métalliques ou bétonnés et de pieux empêchant les péniches de s’approcher de la plage. Les types d’obstacles se multiplient: rampes, pieux, hérissons polonais, «dents de dragon» doublés directement par des rangés de mines, des fossés antichars et des réseaux entiers de fil de fer barbelés. Rommel développe donc en priorité la défense des plages, sachant qu’il lui reste trop peu de temps pour organiser une défense plus épaisse. La côte, zone interdite aux civils, est infestée de nids de mitrailleuses de réseaux de fils barbelés, de casemates aux pièces d’artillerie de toutes tailles (155mm, 75mm, 37mm, 75mm antichar’). Rommel a prévu de poser sept millions de mines sur le mur de l’Atlantique mais trois millions seulement sont posées au moment du lancement d’Overlord.

En outre, l’ingénieux général inonde les marais normands et couvre les champs de pieux de bois (surnommées « les asperges de Rommel ») près des ponts et des écluses pour briser les ailes d’éventuels planeurs et empêcher les parachutages. La population locale réquisitionnée aussi bien que les soldats allemands participent à ces tâches.
Enfin, le dispositif est complété par une ceinture de radars très modernes, échelonnée sur trois niveaux dans l’arrière-pays qui double les fortifications pour prévenir les nombreux raids de la RAF et de l’USAAF et alerter les faibles effectifs de la Luftwaffe du secteur (119 chasseurs).


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Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/07/2006.



Une batterie allemande
Le Mur de l'Atlantique se dote de nombreuses batteries, de nombreux bunkers.

Répartition des armées allemandes à l'Ouest

Les côtes de l’ouest sont défendues par deux groupes d’armées sous les ordres de Von Rundstedt, commandant de d’OB Ouest (état-major des forces Ouest) : le groupe d’armées G aux ordres de Von Blaskowitz, composé de 13 divisions, surveille le sud de la Loire. Le groupe d’armées B en Normandie en Bretagne et jusqu’au Pas-de-Calais, commandé par Rommel compte 31 divisions réparties en deux armées :
- La 15e armée, basée à partir de l’Orne jusqu’a Anvers, est commandée par Von Salmuth (17 divisions)
- La 7e armée (de Dollmann) occupe la Bretagne et la Normandie.
Aux groupes d’armées B et G vient s’ajouter le Panzergruppe West, commandé par Von Shaweppenburg, réserve mobile de dix divisions stationnées en France. Seules trois sont détachées du commandement direct du Führer et peuvent intervenir rapidement, sur ordre de Rommel : la 116e, la 21e et la 2e «Das Reich». Trois autres appartiennent au 2e Panzerkorps sous les ordres de Sepp Dietrich et, comme les quatre dernières, interviennent sur autorisation du Führer (parmi lesquelles se trouvent d’excellentes divisions fanatisées, telles que la 12e pz SS « Hitler Jugend » ou la 1ère pz SS «Leibstandarte»). Mais cette réserve blindée ne souffre pas seulement de la complexité handicapante du commandement allemand : sa répartition géographique est également désastreuse. Cette situation est née d’un compromis sous l’arbitrage d’Hitler entre Rommel, partisan d’une intervention immédiate de panzers stationnés au préalable à proximité des côtes, et Von Rundstedt défendant l’idée d’une intervention plus tardive des divisions panzers à l’intérieur des terres, par crainte d’une diversion alliée. Cette absence de stratégie cohérente est révélée par le débarquement.
Indépendamment, le 88e corps d’armée surveille les côtes de Hollande, réunissant en tout, quatre divisions opérationnelles.
Les garnisons côtières qui forment la 7e armée sont souvent composées de Tchèques, de Mongols, de Russes, de Polonais ou d’Arméniens, comme les 711e ( 15e armée) 716e DI au nord de Caen. Ces divisions ont une faible valeur combattante. Quelques divisions se détachent pourtant par leur expérience : c’est le cas de la 91e division parachutiste au nord de Carentan, ou encore de la 352e DI qui prend position au nord de Bayeux peu avant le 6 juin. En plus des garnisons, plusieurs divisions panzers entre la Loire et la Seine sont susceptibles d’intervenir plus ou moins rapidement pour contrecarrer l’invasion : la 21e pz au sud de Caen peut contre-attaquer dans la journée, tandis que la 12e pz SS « Hitler Jugend » à Evreux et la 3e pz « Lehr » à Chartres seulement le lendemain ou le surlendemain de l’invasion. Cette réserve de divisions panzer est néanmoins soumise à la superposition des niveaux de commandement qui risque de retarder leur engagement, ou d’entraîner un manque de coordination de leurs éventuelles contre-attaques.
Deux autres points faibles sont notables côté allemand : la IIIe luftflotte, aux ordres du feld-maréchal Speerle, comprend moins de 900 appareils du sud de la France aux Pays-Bas, dont 150 sont des avions de reconnaissance et de transport. La Luftwaffe ne parvient donc pas à empêcher les raids du Bomber Command et ne peut même pas assurer la couverture de la Wehrmacht. La suprématie aérienne alliée va peser lourd dans le bon déroulement du débarquement. Seule la « Flak » (DCA allemande), rassemblant un tiers des effectifs de la Luftwaffe dans le secteur de l’OB Ouest, représente un véritable danger pour les appareils alliés.
Par ailleurs, en dépit des craintes de Ramsay sur l’importance de la Kriegmarine, une dizaine de bâtiments de haute mer seulement (vedettes, contre-torpilleurs’) sont disponibles dans la Manche à la date du 5 juin. Une fois encore, il n’y a pas là de quoi arrêter la flotte de Neptune.


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Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/07/2006.



Forces allemandes
Répartition des forces allemandes en Basse-Normandie
Source : Louis Courcol


Forces allemandes à l'Ouest
Répartition des forces allemandes sur toute la France. On peut voir les deux formations principales : les groupes d'armée B (qui va jusqu'aux Pays-Bas) et G, et leurs subdivisions.
Source : Louis Courcol

Prédictions allemandes sur l’offensive

Au début, Rundstedt croit à un débarquement dans le Pas-de Calais ; c’est le passage le plus court entre les îles britanniques et le continent : ravitailler une tête de pont dans ce secteur serait plus facile et l’appui aérien important, à portée de la chasse alliée. Les plages de sable sont vastes donc propices à un débarquement. De plus, la région est proche de la Ruhr et des rampes de lancement de V1 tournées vers l’Angleterre s’y trouvent. Enfin, une attaque alliée permettrait de couper les forces de l’OB Ouest du Reich. Mais très vite, les avis des généraux de l’Etat-major de Berlin divergent : ils voient plutôt la zone de débarquement entre la Seine et la Somme. En mai 1944, Hitler a une intuition et déclare à son état-major que les Alliés débarqueront en Normandie. C’est alors qu’il rapproche la 352e DI dans ce qui est déjà le secteur de débarquement prévu d’Omaha Beach. Rommel est de cet avis car les plages sont tout aussi vastes, les défenses moins fournies et les troupes nettement moins expérimentées que dans le Pas-de-Calais.
Grâce à leur réseau de contre-espionnage, les Allemands savent que le nom de l’opération sera « Overlord » (seigneur suprême). Cependant, dans l’impossibilité d’obtenir des photos aériennes des ports et des camps, ils ne peuvent en déterminer ni le lieu, ni l’ampleur. L’avis des généraux d’Hitler finit par changer: ils considèrent à leur tour comme probable un débarquement en Normandie. Arrive début juin une chose étonnante : Hitler néglige cette possibilité qu’il a si longtemps soutenue.
Face à ces hésitations, plusieurs conditions paraissent indispensables à un débarquement : les généraux prévoient une action par beau temps à cause de la traversée, à marée haute pour que la distance à parcourir sur la plage soit moindre, de jour et par ciel dégagé pour faciliter les bombardements préalables et le soutien des opérations terrestres. Certaines de ces prédictions se révèlent exactes : c’est à mi-marée, par temps de tempête, ciel à demi couvert et au petit matin que le débarquement est lancé. Mais les conditions idéales prévues par les Allemands sont aussi celles déterminées par les Alliés : seuls les aléas météo début juin en décident autrement.


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Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 16/07/2006.

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