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Toutes les task forces navales et les troupes de débarquement suivent, avec quelques variations d’un secteur à l’autre, un schéma similaire. Voici comment l’opération doit se dérouler et à quelles difficultés communes se heurtent les hommes d’Overlord.
Les convois se placent en face des secteurs comme prévu, les britanniques guidés par les sous-marins de poche X-20 et X-23. Leur équipages sont recueillis complètement épuisés par la longue attente.
A 5h50, les navires de guerre entament un « tir d’arrosage » -comme l’ont baptisé les officiers du SHAEF- sur tous les secteurs de débarquement, à 18km au large de la côte, hors de portée des batteries allemandes. Il est effectué par les navires de ligne, les destroyers, les péniches lance-roquettes (LCR, LCTR) les péniches d’artillerie (LCG) et même les Sherman qui tirent par dessus la rampe de leur LCT. Dix minutes plus tard, 1083 bombardiers de l’USAAF continuent le travail de «ramollissement» des défenses côtières. La préparation dure une heure sur les secteurs américains, le double sur les secteurs anglais et canadiens.
Juste avant le début du bombardement, les LCA sont mis à la mer à 7-8 miles de la côte en secteur britannique et à 10-11 miles en secteur américain. Les soldats passent des « Liberty Ship » et des péniches-mère aux chalands d’assaut par des filets déroulés le long des coques, man’uvre répétée maintes fois en exercice, mais pas sur une mer aussi houleuse : certains soldats tombent à la mer. Beaucoup d’autres voient les vagues remplir leur péniche d’eau : les pompes sont insuffisantes et les hommes se mettent à écoper avec leur casques. Quelques petites péniches sont submergées et leurs occupants repêchés rapidement par des vedettes légères. Au début de leur deux longues heures de traversée jusqu’aux côtes, les soldats assistent au formidable bombardement qui s’abat sur les côtes et en sentent même les coups, répercutés par la mer. Ils doivent débarquer moins de dix minutes après la fin du bombardement.
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Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 17/07/2006.
Les chars DD (Duplex Drive) sont les premiers arrivés sur les plages. Ce sont des Sherman équipés de jupes flottantes qui les rendent amphibies, système mis au point par le major Hobart. Lancés à 5km environ des côtes de leur LCT, les chars DD ont pour objectifs de réduire les points d’appui côtiers avant le débarquement des premiers fantassins. Leur succèdent les tankdozers, Sherman munis de pelles à l’avant, qui ouvrent des brèches à travers les lignes d’obstacles allemands disséminés sur les plages. Des groupes de sapeurs les accompagnent et font sauter les obstacles à l’explosif, sous les balles allemandes. Ce n’est qu’une fois les premières brèches ouvertes sur la plage que la première vague d’assaut prend pied sur le rivage, ou plutôt quelques mètres avant. En effet, les premiers fantassins sortent des LCA dans un mètre d’eau pour permettre aux péniches de continuer leur navette entre les Liberty Ship et la plage. Malheureusement, ce mètre d’eau suffit parfois à noyer certains soldats qui coulent sous le poids de leur équipement, sont submergés par les vagues ou tombent dans des trous d’eau. Les échelons suivants débarquent de plus grosses péniches (LCI, LSI, LST’) avec du matériel lourd et des équipes médicales pour se diriger vers l’intérieur des terres. L’ensemble de l’opération se déroule sous une couverture aérienne impressionnante et tout point d’appui qui résiste est attaqué par les péniches de soutien près de la côte.
Deux armées débarquent le jour-J: la 2e armée britannique commandée par le Général M.Dempsey à l’Est et la 1ère armée américaine du Général Omar N.Bradley à l’Ouest. Ces deux armées forment le 21e groupe d’armées sous les ordres du général Sir Bernard Montgomery. Chaque division de premier échelon doit être renforcée dès le lendemain (J+1) par une seconde. Les troupes débarquées ont pour première mission de faire la jonction avec les secteurs voisins et, pour celle de Sword et Utah, d’élargir la tête de pont jusqu’aux unités parachutistes. Les Anglo-canadiens doivent libérer Caen et Bayeux le 6 juin; ces projets très ambitieux face à une solide défense allemande ont pour but, selon les desseins de Montgomery, de donner de l’énergie à l’offensive.
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